Le come-back du cannage
A une époque où la recherche d’authenticité, de qualité et de durabilité prime sur la consommation irréfléchie, il n’est pas étonnant de voir revenir des matériaux relégués aux oubliettes depuis plusieurs décennies. Le come back de l’année est celui du cannage : véritable madeleine de Proust, c’est un savoir-faire ancestral que les designers revisitent avec enthousiasme pour sublimer leurs créations. La marque Thonet – qui utilise le cannage depuis 1850 – a su réinventer son utilisation avec succès en confiant la création de sa gamme de canapés et fauteuils Targa au studio de design GamFratesi. Au printemps dernier, Hermés a présenté le canapé Sellier – muni d’un paravent canné – imaginé par Noé Duchaufour Lawrance et, depuis plusieurs mois, les meubles cannés tiennent le devant de la scène design. Le retour en grâce du cannage s’observe chez des marques de toutes nationalités : des scandinaves (Design House Stockholm, Broste) aux français (Colonel, Red Edition, Blomkal), tout le monde s’y met. Et, à en juger par les nouveautés qui arrivent, il semblerait que ce ne soit qu’un début.

Le canapé Targa de GamFratesi pour Thonet
Le canapé Cannage de Red Edition
L’armoire Marte d’Urban Outfitters
La banquette Ulla de Broste Copenhagen
Le meuble Air de Design House Stockholm
Les suspensions Straw de Colonel pour Serax
Les miroirs André, Gustave et Maurice de Blomkal
Et quelques modèles beaucoup moins récents mais toujours aussi désirables :
Le fauteuil Yume de Jean-Marc Gady pour Perrouin
Le fauteuil Klara de Patricia Urquiola pour Moroso
Le fauteuil Xistera de Jean-Louis Iratzoki et Samuel Accoceberry
La table basse Rio de Charlotte Perriand chez Cassina